Deuxième Partie : la bataille de Normandie
<chapitre précédent : l'élargissement de la tête de pont | chapitre suivant : montée en puissance et percée>

[ 11 | 12 | 13 | 14 | 15 ]



CHAPITRE XIII
CONSOLIDATION DE LA TETE DE PONT
(J + 12 à J + 32 [18 juin au 8 juillet 1944])
LES BATAILLES POUR CHERBOURG (25 juin [J + 20])
ET CAEN (8 juillet [J + 32])

Le 19 juin (J + 12) une tempête ravage les deux ports artificiels juste terminés et mis à l'abri des feux terrestres par l'éloignement de la ligne des contacts. Le port de la zone américaine face à Saint Laurent est endommagé à un point tel que la réparation n'en est pas possible. Celui en zone britannique à Arromanches fonctionnera à nouveau après réparation. Pendant quelques jours les débarquements se trouvent profondément ralentis.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir...
éLe 19 juin (J+13) : La tempête emporte le port artificiel américain de Saint-Laurent qui vient d'être construit et est complètement hors-d'usage. Certains de ces élèments seront utilisés pour réparer celui d'Arromanches également endommagé par la tempête.

La remise en état des installations portuaires de Cherbourg commence aussitôt après la libération de la ville. Le premier bateau entrera dans le port de Cherbourg le 17 juillet.Avec Cherbourg aux mains des Alliés, l'élimination de la tête de pont ne sera plus possible.
La marche prudente de Montgomery sur Caen et le sud de Caen parut à certains trop lente, en particulier aux aviateurs qui estimaient la saisie des terrains propres à installer des pistes un objectif essentiel alors que des coups de boutoir successifs et attirant les réserves allemandes paraissaient à Montgomery un excellent moyen pour déséquilibrer la défense allemande et favoriser une percée ailleurs.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir...
éFortifications en ruine autour de Cherbourg.

Au moment où Le général allemand Dollman, atteint d'embolie, meurt le 29 juin, les deux maréchaux Von Rundstedt et Rommel, sont à Berchtesgaden où Hitler les a convoqués : Le bilan fin juin des pertes allemandes s'élève à plus de 50 000 prisonniers. Les 7 Panzerdivisions engagées ont perdu plus de 300 chars.
Le 7 juillet au soir, premier cas d'appui aérien tactique par les forces stratégiques, Lancaster et Halifax du général Harris larguent sur les faubourgs nord de Caen 2 500 tonnes de bombes. Le 8 juillet matin la convergence des 3e divisions canadienne et britannique permet d'occuper le nord de Caen, alors que les Allemands des 12e S.S. Panzerdivision et 272e division réussissent à se maintenir dans la partie de la ville située au sud de l'Orne.
Capture de Cherbourg et occupation du nord du Cotentin les 26 et 30 juin, saisie de la partie nord de Caen le 8 juillet, marquent la conquête des objectifs fixés initialement à Overlord et la fin de la consolidation de la tête de pont. Derrière la ligne maintenant ininterrompue du cap Carteret à Caen va se poursuivre la montée en puissance en vue de l'offensive vers l'intérieur de la France.


<chapitre précédent : l'élargissement de la tête de pont | chapitre suivant : montée en puissance et percée>

[ 11 | 12 | 13 | 14 | 15 ]