Minuit : l'assaut aéroporté La défense antiaérienne quoique très dense se montre moins efficace que ne le craignait le général Leigh-Mallory ; des 805 avions de transport qui survolent le Cotentin, 20 seulement sont perdus ; à l'aube le général Taylor regroupe 1100 parachutistes sur 6600. 24 heures après il n'en aura encore auprès de lui que 3000. |
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éêJuin
1944 - atterrissage de planeurs et larguage sur le Cotentin.
êembarquement des troupes dans les péniches d'assaut. |
L'armada alliée approche Les bombardiers de nuit passent, à partir de minuit, au-dessus des forces navales d'assaut. Cependant les nuages gênent l'observation et les tirs ; les défenses allemandes sont moins détruites que prévu. Ceci explique la dure résistance que vont rencontrer les groupes d'assaut, en dépit de la relative surprise des soldats allemands en voyant brutalement émerger du brouillard à quelques centaines de mètres devant eux une flotte pour eux inimaginable par son importance et sa nature. Le commandement allemand est également surpris par les comptes rendus qui, dans la matinée, vont lui parvenir des unités engagées sur la côte : surveillance côtière et radars ont été aveuglés et ne l'ont pas averti de l'approche, inaperçue, de milliers de bateaux alliés. Entre 1 heure à 4 heures, alors que l'armada approche des côtes et que les bombardiers alliés sillonnent le ciel, 9 installations radars seulement et 18 des 92 stations radios existantes sont en état de fonctionnement. Le rapport matinal quotidien de la VIIe armée, à 6 h 45, après avoir indiqué les assauts aéroportés d'envergure de la nuit vers l'Orne et le sud Cotentin se termine par cette phrase : "La reconnaissance aérienne et navale à l'aube n'a saisi aucune nouvelle information." Depuis 15 minutes, les débarquements ont commencé à Utah et Omaha. |
éUne vague de péniche d'assaut fait route vers la terre. |
Face à ces deux plages, à partir de 2 heures les navires alliés ont stoppé. Les hommes descendent des bateaux dans les chaloupes de débarquement à fond plat ; les péniches spéciales, les véhicules amphibies approchent : la première vague doit toucher les plages d'Utah et d'Omaha à 6 h 30. les gradés allemands contemplent ahuris des centaines de navires de toutes tailles, et même des chars et des véhicules marchant sur l'eau. Tous se mettent dans leurs emplacements de tir. Sur les 5 plages, tout est en place pour que s'engage le dur affrontement des hommes. C'est à Utah et Omaha que les combats s'engagent les premiers. |
éle 6 juin 1944 après-midi. - derrière "Utah Beach" arrivent des planeurs portant renforts et armes lourdes. |
L'assaut amphibie à Utah et Omaha Les informations reçues de Omaha sont moins satisfaisantes. La mise à l'eau des embarcations et des véhicules amphibies vers 3 heures du matin à près de 18 km du rivage dans une mer grosse est très difficile. Un des deux bataillons de chars amphibies décide de ne pas mettre à l'eau et de pousser les porte-chars jusqu'aux plages. L'autre met ses chars à l'eau, peut-être trop loin dans une mer démontée, et 2 seulement sur 29 atteindront la plage. Sur les plages de Vierville et Saint-Laurent l'engagement est immédiatement très dur. Les chalands et les soldats encore à la mer sont pris sous le feu des divisions allemandes : la mer monte, laissant aux fantassins américains, en nombre croissant dû à l'arrivée des vagues suivantes, un espace de plus en plus étroit battu par les tirs allemands. Difficilement appuyées par l'artillerie navale en raison de l'étroitesse du contact avec les résistances allemandes, les unités américaines subissent des pertes. Jusqu'à midi, la situation reste critique - sur l'Augusta, le général Bradley sent avec anxiété venir le moment où devra être envisagé de rembarquer. |
éLa pointe du Hoc, théâtre des combats des rangers américains les 6, 7, et 8 juin. |
La pointe du Hoc A partir de 7 heures les rangers y accèdent avec des échelles de pompiers installées sur des chalands ; ils lancent, par fusils, des grappins et des cordes pendant que l'artillerie navale les appuient au plus près. Toute la journée et le lendemain encore, ils devront repousser des contre-attaques allemandes. Pendant deux jours, se livre sur cette pointe de rocher un combat homérique. |
éDébarquement et approche des véhicules amphibies le 6 juin face à un blockhaus allemand neuralisé. |
L'assaut amphibie à Gold, Juno et Sword |
éLes Débarquements se poursuivent après neutralisation des défenses allemandes. |
Le bilan de la journée du 6 juin |