Première partie : les préalables et la préparation
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CHAPITRE IX
LA DERNIÈRE PHASE AVANT L'ASSAUT
LA METEOROLOGIE - LA DECISION

En mai s'achève l'intense préparation directement axée sur Overlord et commencée le 1er janvier. Elle a eu pour objet de réunir en un faisceau étroitement soudé tous les moyens militaire en vue de l'invasion de l'Europe.

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éLes forces allemandes en Normandie le 6 juin.

Montgomery insiste sur le caractère résolu et immédiat que Rommel a certainement donné à sa défensive. C'est sur les plages mêmes que Rommel voudra vaincre Overlord, en interdisant toute pénétration, "en empêchant nos chars de toucher terre, et en utilisant les siens le plus vite possible".
A cette tactique, il faut opposer une volonté violente de pénétrer avec les blindés, et de gagner un espace suffisant avant que l'adversaire ne puisse amener des réserves importantes. Les attaquants doivent avoir toute confiance dans le plan offensif, être animés par un esprit agressif, violent et faire preuve d'un optimisme maladif contagieux.
C'est l'esprit de croisade, dont Eisenhower donnera le nom au livre qu'il écrira par la suite Cruisade in Europe, qui doit animer les soldats chargés de libérer le continent.
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éPlan de l'assaut

Dans les premiers jours de mai, les unités terrestres sont dirigées vers les zones portuaires face aux forces navales, J, 0, S, G, J, B et L auxquelles elles sont adaptées. Elles sont enfermées dans leurs aires d'embarquement et tenues au secret le plus absolu. Elles n'ont plus aucune communication avec l'extérieur. Elles reçoivent alors leurs missions et sont munies de renseignements écrits et photographiques très précis sur leurs objectifs respectifs. Il en est de même pour les divisions aéroportées britannique et américaines. Cependant un des subordonnés du général émet auprès d’Eisenhower des craintes d'échec : la D.C.A. allemande, forte près de Cherbourg, les inondations et les obstacles peuvent causer des pertes allant jusqu'à 80 % des effectifs engagés.
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éPegasus Bridge - le pont de Bénouville. Il fut saisi le 6 juin à 0h25 par le major Howard et ses hommes posés en planeurs à moins de 50 mètres du pont (à droite de la photographie).

Certaines unités reçoivent des missions spéciales. La  compagnie britannique autonome de parachutistes doit s'emparer du pont de Bénouville 7 heures avant le débarquement sur les plages, le bataillon du Royal Ulster Riffes du lieutenant-colonel Otway, largué quatre heures avant l'heure H, à l'est de l'embouchure de l'Orne, doit s'emparer de la batterie de Merville dont les canons de 150 battent les plages. Dans les zones de parachutage est et ouest doivent être larguées peu après minuit des équipes de Path Finder (reconnaissance) pour baliser les zones d'atterrissage des parachutistes et des planeurs. Enfin 3 compagnies de rangers américains ont mission de s'emparer de la pointe du Hoc, un rocher élevé à pic au-dessus de la Manche à 4 km à l'ouest de la plage Omaha et dominé par une batterie côtière battant les 2 plages d'Utah et Omaha.
Ces missions spéciales ont fait l'objet depuis plusieurs semaines de répétitions sur maquettes reproduisant aux détails près les objectifs à conquérir.
Le 3 juin au soir tout est donc prêt pour l'assaut aéroporté dans la nuit du 4 au 5 et amphibie le 5 à partir de 6 h 30.
ANNEXE : la météorologie - la décision


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